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Un père prof de gym qui se met à la danse, une fille qui parle à l’oreille des chevaux, une autre devenue reine du tango, un fils qui chorégraphie la vie en la réinventant…
Plongez dans l’histoire d’Adrien et sa famille, racontée à deux mains par Sézane et Octobre.
« VIVRE TOUTES LES VIES »
« J’ai grandi à Castillon la Bataille, au milieu de nulle part. Si je suis venu à la danse, c’est grâce à ma grande sœur, Camille, il fallait un garçon, alors j’ai copié ses gestes lors d’un gala de fin d’année. J’avais huit ans. Et puis, ce furent des années de répétition, d’entraînement, de cours. Avant les rencontres avec des chorégraphes comme Benjamin Millepied , Yves Noel Genod. La danse classique m’a apporté de la rigueur. Mais l’important pour moi, c’est de dépasser la technique. Et aimer ce que je danse. Aller vers l’abstraction, vers ce qui m’emmène ailleurs, au plus près de ce que j’aime, de ce dont je rêve : le cinéma. Ne pas se laisser ranger. Se remettre en question tout le temps. Dire oui à ce qui arrive. Prendre des risques, rebondir. Je n’aime pas la stabilité. C’est excitant et fatiguant à la fois, mais je ne pourrais pas faire autrement. Rester en vie le plus possible. Tout est tellement lourd en ce moment, que vivre est une forme d’urgence. J’ai toujours peur de ne pas avoir le temps »
« Je suis professeur d’éducation physique et dans quelques semaines, je prendrai ma retraite. J’ai trois beaux enfants dont je suis fier. Ils ont réussi ce qu’ils avaient envie de faire. Notre éducation, c’était « choisissez ce que vous voulez faire dans la vie, mais faites-le avec passion ». On ne les a pas laissés faire, on les a encouragés. Je suis content de m’être sacrifié pour eux. On n’a jamais pris de vacances. Mais je ne regrette rien. Je suis si heureux de voir comment ils évoluent. On est très proche, sans être les uns sur les autres. Tout est une histoire de transmission. Je viens d’une famille de gens qui travaillaient énormément, ma maman était très pieuse et aimante, mon père était un énorme travailleur. J’ai la chance d’avoir vécu des années de liberté incroyable, on parlait, on discutait, on contestait. C’est le contraire total aujourd’hui. On vit des moments de folie. Il n’y a plus d’échange. Les connaissances chutent à une vitesse époustouflante. Ce métier ne me ressemble plus. L’école ne m’intéresse plus. J’aime la photo, le cinéma, la danse, le théâtre. Ma seule et vraie passion, ce sont mes enfants. »
« J’ai commencé la danse à l’âge de sept ans, je me suis spécialisée dans la danse contemporaine pour différentes compagnies à Paris. J’ai découvert le tango à 21 ans, et ça été une révélation : la place de la femme s’y déplie, dans toute sa largesse. Le tango m’a permis de m’épanouir. Je cherchais une correspondance entre moi en tant que femme et moi en tant que danseuse. Si je suis venue au tango, c’est grâce à Pina Bausch qui a toujours été très inspirée par l’atmosphère qu’il dégage. Elle incrustait dans ses spectacles des situations théâtrales et des danses de couples. Elle a même écrit un spectacle, Bandonéon. J’ai été submergée. Nous sommes un couple de danseurs professionnels et nous enseignons à Paris et à Pantin. Tout en aimant le caractère traditionnel du tango, nous essayons de faire bouger les lignes. »
« J’ai toujours eu des problèmes avec l’autorité. Je n’étais bien que dans les cours que les profs me faisaient aimer, à commencer par le sport. J’ai commencé par faire de la danse, et à cinq ans, je montais déjà sur un shetland, puis j’ai fait du judo, du rugby. Ma passion, c’est l’équitation. J’ai passé mon monitorat à 19 ans. Aujourd’hui, je suis dresseuse de chevaux. Je les monte, et je leur apprends des mouvements. Ou plutôt, je danse avec eux. Je leur fais comprendre ce que je veux par un regard, un mouvement, un toucher. Et eux, c’est pareil. Quand il ne connait pas, le cheval s’échappe, quand il ne peut pas s’échapper, il attaque. Quand il se sent bien, il nous donne tout. Son corps, son âme et son cœur. »
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